"La maison à cornes” est une maison en céramique avec des cornes argentées. D’une sorte de bouche invisible sur sa face avant, des cheveux jaillissent en cascade.
Cette maison est à la fois une référence à la condition des femmes longtemps confinées dans l’espace privé et une référence directe à la figure de la sorcière. La bête à cornes comme allégorie du diable et de la figure de la sorcière est une représentation récurrente dans l’histoire de l’art. On peut penser ici au “Sabbat des Sorcières” de Goya.
Avec cette pièce, j’ai aussi pensé à une citation d’Hélène Frappat dans son essai Le Gaslighting ou l'art de faire taire les femmes :
“ Un flux s'écoule des trois bouches de la femme : “Doux débit” incontrôlable de la “grande gueule” qui aime faire marcher sa langue ; excès d’humeur polluant sa matrice ; chevelure jaillissant de son crâne (vide), tel le nid de serpents de la Gorgone.”