Signes noirs est une installation murale qui évolue au cours du temps et des expositions. Elle est réactualisée en fonction de l'actualité et s'adapte au lieu où elle est présentée. Elle se compose d’éléments divers reliés entre eux par des fils : broderies sur toile peinte ou sur tissu, céramiques, objets, etc
Une partie de ces éléments s'inspire directement d'images puisées dans l'actualité comme par exemple "La traversée", broderie réalisée à partir d'une photographie de migrants sur un canot pneumatique ou encore "L'échouage" réalisés à partir d'une photographie d'échouage massif de baleine sur les côtes. D'autres sont en liens directement avec l'imaginaire. L’image composite que renvoie l’installation est celle d’un monde en mutation. Le principe de transformation de l’installation à chaque exposition participe à cette idée d’un monde en changement constant. Celle-ci s’enrichit de nouveaux éléments en lien avec l’actualité quand d’autres disparaissent. “Signes noirs” se veut aussi résolument ésotérique par les liens tissés entre ces différents "signes", sans rapport rationnel évident les uns avec les autres. La présence de la couleur "or" est par ailleurs est une référence aux icônes.
Signes noirs s'inspire des théories millénaristes ayant cours à notre époque et dans lesquels des événements totalement étrangers les uns aux autres sont reliés entre eux pour être interprétés comme des présages. Dans un monde complexe et en perpétuel mutation où une actualité chasse l’autre, les peurs et les superstitions sont légions. Le titre de l’installation Signes noirs est par ailleurs une référence à la théorie du “cygne noir” ou “théorie des événements cygne noir”, développée par le statisticien Nassim Nicholas Taleb. Cette théorie fait référence aux événements imprévisibles qui ont une faible probabilité de se dérouler et qui, s'il se réalise, ont des conséquences d'une portée considérable. L’installation reflète aussi l’univers en rhizome propre au développement de l’internet où de multiples connexions peuvent se réaliser sans qu’il n’y est de hiérarchie dans les images qui les composent.
Voir Signes noirs, 2017, au 6B à Saint-Denis >
Voir Signes noirs, 2019, au Conservatoire des Arts de Montigny-le-Bretonneux >