Se défendre

Installation murale, aiguilles à tricoter et laine noire, 2022.

Se défendre est une installation murale constituée d’aiguilles à tricoter et de laine noire assemblées pour composer le mot “Se défendre”. Cette réalisation est une référence directe au livre de la philosophe Elsa Dorlin : “Se défendre - Une philosophie de la violence”. Comme l’auteur le met en évidence dans le livre, la capacité de se défendre a été retirée aux populations minorisées comme les peuples colonisés ou encore les femmes. Pour Elsa Dorlin, il ne s'agit pas tant d'apprendre à se battre, que de désapprendre à ne pas se battre. En utilisant l’aiguille à tricoter pour composer le mot “Se défendre”, je souhaitais souligner cette possibilité de détourner de leur fonction première des objets traditionnellement utilisés pour le loisir des femmes. D’apparence inoffensifs et anodins, ceux-ci pourraient devenir de véritables armes d’autodéfense. On peut d’ailleurs ici aussi penser à l’utilisation des aiguilles à tricoter pour percer la poche des eaux lors d’avortements clandestins quand ceux-ci étaient encore pénalement réprimés par la loi.

Cette réalisation a été réalisée en écho avec les installations Arsenal et Armurerie.

Se défendre, 2022
Se défendre, 2022, aiguilles à tricoter et laine noire, dimension variable.
Se défendre, 2022
Se défendre, 2022, aiguilles à tricoter et laine noire, dimension variable.
Se défendre, 2022
Se défendre(detail), 2022, aiguilles à tricoter et laine noire, dimension variable.
Se défendre, 2022
Se défendre(detail), 2022, aiguilles à tricoter et laine noire, dimension variable.
Se défendre, 2022
Se défendre, 2022, vue de l'exposition "Nos étendards flotteront au vent" au Safran à Amiens.
Se défendre, 2022
Se défendre, 2022, vue de l'exposition "Nos étendards flotteront au vent" au Safran à Amiens.
Se défendre, 2022
Se défendre, 2022, vue de l'exposition "Nos étendards flotteront au vent" au Safran à Amiens.