Dans le cadre de ma résidence à la Corne d’or, j’ai été invitée à réfléchir sur la question de l’injure et du conflit dans notre quotidien. J’ai aussi créé la robe Bashing entièrement recouverte d’insultes spécifiquement faites aux femmes ainsi que de patchs brodés liés aux représentations féminines en particulier animalières. Tels des tatouages, la prolifération des insultes évoque une violence quotidienne et banale stigmatisant l’ensemble du corps des femmes. Cependant et paradoxalement cette accumulation rend aussi inopérant le pouvoir performatif des mots. En s’appropriant ces insultes, en renvoyant à la société ce qu’elle inflige, Bashing transforme le stigmate en acte de résistance.