Les Dermographies, dessins de grand format (au minimum 2 x 2m), induisent un trouble au niveau de l'échelle chez le spectateur. S'agit-il d'un organisme minuscule vu au microscope ou, au contraire, d'un paysage immense que nous offrirait une vision satellite ? Une autre ambiguïté nait de la contemplation de ces cartes. Se présentant tels des morceaux de peau, elles dessinent des paysages entre univers organique et végétal. A l'heure de la manipulation du vivant, ces cartes semblent aussi représenter des tissus issus de greffes ou de mutations génétiques. Cette référence à l'univers médical et scientifique est renforcée par la présentation de ces dessins montés sur oeillets. De par leur aspect clinique, ils nous renvoient à l'univers aseptisé de la médecine mais aussi aux cartes murales scolaires que nous avons connues durant notre enfance.